Exposition du 10 novembre au 24 décembre 2016
Vernissage le jeudi 10 novembre à 18h30
Après une carrière brillante dans l’industrie de la musique et de l’édition, Sara Jane Boyers revient à sa première passion : la photographie.
Le travail de cette artiste américaine aborde avant tout le thème de la vie urbaine contemporaine de son pays. Ce vif intérêt est à l’origine de nombreuses séries photographiques telles que «Gridlock» donnant à voir aux spectateurs une image assez noire de Los Angeles, «Finding Chinatown» une exploration des quartiers chinois aux États Unis et au Canada, et encore «Detroit-Definition».
À travers la série «Detroit-Definition», Sara Jane Boyers part à la conquête de sa ville natale, qu’elle ne connaissait que très peu. À l’age d’un an ses parents ont quitté Détroit pour la Californie, cherchant fortune à Los Angeles. Dans son travail photographique, elle sillone la ville à travers les lieux emblématiques de son défunt père.
Quand Sara Jane Boyers a commencé ce travail en janvier 2011, Détroit, après soixante ans de déclin, était au point le plus bas de son existence. À travers ce projet, l’artiste dresse en premier un portrait d’une ville dévastée par des problèmes post-industriels. Mais plus elle avance, plus elle perçoit la renaissance de cette ville.
«Je suis venue au bon moment à Détroit. Pour moi. «Detroit-Definition» reste le bon titre pour mon projet. «Definition» est un mot flexible, impliquant une part d’histoire, une part culturelle et une part d’interprétation personnelle. Détroit change même lorsque j’écris ces lignes et pourtant c’est là où j’en suis maintenant avec ce projet photographique et un livre en cours : explorer Détroit afin de déterminer son histoire et apprendre du passé pour se tourner vers le futur.
Aujourd’hui, après sept visites et presque cinq ans plus tard, le même spectre de la faillite toujours menaçant, je retourne dans un Détroit qui exprime l’ingéniosité, la persévérance et la force de l’esprit humain. Il y a bien sûr toujours des problèmes, mais malgré tout, les progrés, certes lents, sont bien visibles.
Détroit est devenu l’emblème de l’Amérique du XXe siècle, symbole des ascensions et des chutes de notre empire industriel et de notre lutte permanente pour les relations entre les multiples origines et le bien-être culturel. C’est une histoire de détermination, de nécessité réelle d’évoluer, pour se délester de l’ignorance, de l’incompréhension historique et économique passée.
Peut-être que ces histoires inter-connectées vont générer un récit qui nous permettra à tous de comprendre, grâce à ce que nous vivons aujourd’hui, l’espoir de demain.»