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Exposition du 13 octobre au 14 novembre 2017

 

Les gens préfèrent appartenir à un lieu, une personne. Malgré cela, l’exercice que je pratique à travers mes photographies explore la solitude. Je fais des recherches sur «l’absence», je cherche des endroits isolés. Mes images montrent des lieux que l’on pourrait ignorer sans cette recherche de la vacuité. De beaux endroits où nous nous attendons à apercevoir quelqu’un, mais il n’y a personne. Je prends des photos empreintes de nostalgie… Là ou il devrait y avoir quelque chose, il n’y a rien …dans un endroit charmant où quelqu’un devrait sourire, il n’y a personne.
Cette série est une exploration de la mélancolie. Je trouve la beauté dans ces lieux. C’est peut-être pour cette raison que j’aime les jours pluvieux, la  nostalgie y est équivalente.
Je suis colombienne, mon nom italien. Mais mes recherches m’ont conduites en Italie… Je suppose que je cherche un sentiment d’appartenance. C’est ainsi que ‘Nobody in Italy, Labyrinth’ a pris forme. Une série d’images invitant à imaginer un monde derrière chaque porte, chaque fenêtre. Un univers de chemins tracés … nous amenant vers des endroits sans  un labyrinthe.
Je ne sais pas d’où vient ce besoin de voir la nostalgie dans les yeux des gens, mais peut être que ces deux notes vous aideront à comprendre ce sentiment :  » Le jour était froid, un peu triste, un dimanche parisien ordinaire. Surtout quand on ne croit pas en Dieu « .
Michel Houellebecq, Extension Du Domaine De La Lutte

 » Être aimé, c’est là toute la différence. Çà ne diminue pas la terreur de la chute, mais cela donne de nouveaux moyens de l’appréhender. J’allais sauter du bord, puis, au dernier moment, quelque chose a tendu la main et m’a attrapé en plein vol. Ce quelque chose c’est l’amour. C’est la seule chose qui peut empêcher un homme de tomber, la seule assez puissante pour déer les lois de la gravité « .
Paul Auster, Moon Palace

Si les opposés se retiennent l’un l’autre, le travail sur  » l’absence  » est un semblant  » d’appartenance « . Une promesse suspendue dans les airs… La mélancolie.
Marcela Bellini